Parlement : Ajusté à la baisse, le projet budget de l’Etat exercice 2014 a été présenté au parlement

Photo : Justin Koumba

Le ministre d’Etat Gilbert Ondongo, ministre de l’économie, des finances, du plan, de l’intégration et du portefeuille public, a présenté à l’assemblée nationale, vendredi 25 juillet 2014, le projet de loi de finances rectificative exercice 2014, revue à la baisse. C’était au cours d’une séance plénière présidée par Justin Koumba, président de l’assemblée nationale, en présence de Bienvenu Okiemi, ministre de la communication et des relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement. 

Adopté au conseil des ministres du mercredi 16 juillet 2014, le projet de loi des finances rectificative exercice 2014 est maintenant en discussion à l’assemblée nationale. 

Justifiant l’adoption, par l’exécutif, de ce projet de loi des finances, le ministre d’Etat Gilbert Ondongo s’est, d’abord, appuyé sur la loi organique relative au régime financier de l’Etat, en son article 7 qui stipule: «Les lois de finances rectificative modifient, en cours d’exercice, les dispositions de la loi de finances de  l’année. Elles sont présentées dans la même forme que la loi de finances de l’année».

Fort de cela, Gilbert Ondongo a, ensuite, expliqué que le budget de l’Etat 2014 est à rectifier, pour six raisons essentielles. Tout d’abord, l’insuffisance des crédits affectés à l’organisation des jeux africains, dans la loi de finances 2014. «Il en faut plus que ceux inscrits au budget pour permettre aux entreprises qui construisent les installations sportives, de tenir les délais dictés par le comité d’organisation des jeux».

La deuxième raison tient à la nécessité d’augmenter les crédits alloués aux projets sociaux, notamment l’offre de l’eau potable dans les villages et la construction de douze hôpitaux généraux, à raison d’un hôpital général par chef-lieu de département.

Entre autres raisons, le Ministre des finances a rappelé le financement des infrastructures sociales ainsi que l’organisation des élections locales qui ne portent pas d’inscription conséquente dans le budget 2014 pouvant permettre de les financer. «Il est aussi à noterque les recettes encaissées par le Trésor public, pendant les six premiers mois de l’année, sont largement inférieures aux prévisions…», a-t-il fait savoir. Pour lui, les recettes venant de la commercialisation du pétrole et des opérations de dédouanement sont à réviser à la baisse, pour être au diapason de la nouvelle donne. Ainsi, justifié, le projet de loi de finances rectificative se présente comme suit :
- recettes totales: 3.932 milliards et 932 millions de francs Cfa, contre 4.152 milliards et 920 millions de francs Cfa dans la loi de finances initiale;
- dépenses totales: 3647 milliards et 896 millions de F.Cfa, contre 3150 milliards et 996 millions de F.Cfa;
- excédent prévisionnel: 285 milliards de F.Cfa, contre 1001 milliards 923 millions de F.Cfa.

Les recettes pétrolières sont de l’ordre de 2.378 milliards 132 millions de F.Cfa, contre 2.505 milliards 120 millions de F.Cfa; les recettes non pétrolières de 906 milliards de F.Cfa, contre 999 milliards de F.Cfa. Les ressources extérieures restent inchangées à 648 milliards et 800 millions de F.Cfa; les dépenses de fonctionnement inchangées à 1.153 milliards et 85 millions de F.Cfa et les dépenses d’investissement sont montées à 2.494 milliards 811 millions de F.Cfa contre 1.997 milliards 911 millions de F.Cfa.

Selon le ministre d‘Etat, ce projet de révision du budget ne reconsidère pas les priorités de l’Etat définies dans la loi de finances initiale. 

Pour rappel, il est inscrit dans la loi de finances 2014, au profit du Ministère des sports et de l’éducation physique, la ligne «Construction des infrastructures sportives» pour les jeux africains de 2015, pour un montant total de 53 milliards 800 millions de F.Cfa, dont 43 milliards de F.Cfa pour la construction du complexe sportif de Kintelé. «A ce jour, toutes ces sommes et d’autres au-delà ont déjà été absorbées. Le maître d’ouvrage délégué, la Délégation générale des grands travaux demande un complément de crédits, de 135 milliards de F.Cfa», a expliqué Gilbert Ondongo.

A côté du complexe sportif de Kintelé, il y a le complexe universitaire pour lequel le maître d’ouvrage délégué a sollicité un complément de crédits de 50 milliards de F.Cfa. Pour faciliter l’accès au site de Kintelé, le maître d’ouvrage délégué a demandé 341 milliards de F.Cfa, pour les voies d’accès au complexe sportif de Kintelé, dont 185 milliards de F.Cfa à régler au second semestre de 2014.Ces crédits serviront à la construction de l’échangeur de Talangaï, du viaduc et de la 3ème sortie Nord de Brazzaville, ainsi qu’au réaménagement de la 2ème sortie et d’un tronçon de la route nationale n°2.

Le nouvel hôpital central des armées nécessite, en 2014, un acompte pour le démarrage des travaux de l’ordre de 50 milliards de F.Cfa. Par contre, l’opération «Eau potable pour tous» verrait les crédits qui lui sont affectés être renforcés de 50 milliards de F.Cfa. Tout bien considéré, la nouvelle demande de crédits pour l’investissement s’élève à 620 milliards de F.Cfa.

Par Jrang An@go.

Commentaires

  1. Le projet Budget de l'Etat exercice 2014 s'est réajusté à la baisse pour des raisons épinglées par le ministre d'Etat, Gilbert Ondongo.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Afric oil & Gas corporation : Le ministre André-Raphaël Loemba a inauguré la station-service Afric’ Trois Francs de Bacongo

S.n.e (Société nationale d’électricité) : Des perturbations d’électricité annoncées à Brazzaville et Pointe-Noire

Secteur privé : les chefs d'entreprise de Pointe-Noire souhaitent un accès plus facile aux crédits