Ministère de l’agriculture et de l’élevage : Près d’un milliard de francs Cfa pour réhabiliter la station piscicole de Dzoumouna

Photo : Jean Fulgence Mouangou.

Le rapport d’étude sur la définition d’un système de gestion de la station piscicole de Dzoumouna, au Sud de Brazzaville, a été validé par les experts, le mardi 29 juillet 2014, au cours d’un atelier, en présence de Jean Fulgence Mouangou, directeur de cabinet du ministre de l’agriculture et de l’élevage.

Financé par le F.i.d.a (Fonds international de développement agricole) pour soutenir le P.a.d.e.f (Programme d’appui au développement des filières agricoles), la réhabilitation du centre piscicole de Dzoumouna vise à booster l’aquaculture au Congo, afin de contribuer à l’amélioration de la production halieutique. Située sur la route nationale n°1, au Sud de Brazzaville, la station piscicole de Dzoumouna a été construite dans les années 50, pour servir de centre régional de recherche piscicole en Afrique équatoriale française, puis de structure de production d’alevins, de tilapias et de soutien à la vulgarisation piscicole dans le cadre des projets. Aujourd’hui, elle ne joue plus son rôle d’antan, perdant ainsi ses performances de production et d’encadrement, faute d’un système de gestion efficace, en particulier, et d’une stratégie claire de développement du sous-secteur, en général. 

A cet effet, Boniface Mulonda Kalende, consultant international du F.i.d.a, a été sollicité pour mener une étude permettant de définir le système de gestion de cette station. 

Restituant le rapport de son étude, l’expert du F.i.d.a a révélé que la réhabilitation de ce centre piscicole est estimée à près d’un milliard de francs Cfa, eu égard à l’abandon et la vétusté des bâtiments de ce centre. L’état actuel de cette station, a-t-il dit, dans son exposé, «se caractérise par l’insuffisance du budget de fonctionnement, du matériel génétique pour empoissonner les étangs, des ressources humaines qualifiées; le vol de poissons. A cela s’ajoute le manque de moyens pour payer les travailleurs». 

Dans son constat général sur la gestion des stations de pisciculture en Afrique, Boniface Mulonda Kalende a déclaré que la plupart des stations gérées à 100% par l’Etat ne fonctionnent pas bien, «à cause de la mauvaise gouvernance et le manque de ressources humaines bien formées». De ce fait, il s’est dit favorable à l’initiative privée qui «est à encourager dans la pisciculture, et les ressources financières doivent être affectées là où elles sont attendues, pour booster ce secteur», a-t-il poursuivi.

Le P.a.d.e.f, faut-il le rappeler, est un projet qui vise à améliorer, durablement, la sécurité alimentaire, les revenus des petits producteurs (agriculteurs et éleveurs, pêcheurs) et à créer des emplois durables pour les ruraux. L’intervention du P.a.d.e.f en matière de pêche et de pisciculture consacre un début de mise en œuvre, à titre pilote, du programme de développement de la pêche et de l’aquaculture (2014-2025), lequel est issu des stratégies et plans de développement de la pêche et de l’aquaculture en République du Congo (2011-2020), adoptés en 2011.

Ouvrant les travaux de cet atelier, le directeur de cabinet du ministre de l’agriculture et de l’élevage a demandé aux animateurs du Pa.d.e.f de tout mettre en œuvre pour que ce projet de pisciculture puisse produire des résultats efficients.  «Ce volet pisciculture est, pour nous, l’aboutissement d’une requête ancienne auprès du Fida. Le poisson est important, il est l’une de nos grandes ressources naturelles; il doit participer à la sécurité alimentaire des Congolais», a-t-il conclu.

Financé par le Fida (Fonds international de développement agricole), le Padef a pour objectif de contribuer à l’amélioration durable de la sécurité alimentaire au Congo, au soutien des petits producteurs agricoles (éleveurs, pêcheurs, agriculteurs, etc.) pour améliorer leurs revenus et créer des emplois stables, en milieux rural et urbain.

Par Jrang An@go.

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