BEAC : la rareté des pièces de monnaie inquiète la population
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Le chef du service Émission monétaire à la Banque des États de l'Afrique centrale (Béac), Gatien Ondaye Obili, a assuré que des pièces et des billets avaient été récemment mis en circulation au Congo
À l'occasion de son quarantième anniversaire, la direction nationale de la Béac a organisé, le 22 novembre, une journée porte ouverte sur le thème général « Béac, socle d'intégration régionale ».
Au cours de cette rencontre, les difficultés d'approvisionnement en pièces, voire en billets de banque ont été évoquées. Un participant a souligné que les pièces ainsi que les billets de cinq cents francs étaient de mauvaise qualité et se dégradaient à l'usage. D'autres intervenants se sont inquiétés des raisons de la rareté de la monnaie.
« Notre mission première est de mettre à disposition de l'économie de la monnaie en quantité suffisante et de bonne qualité. Avant 2002, les pièces de cinq cents francs étaient de bonne qualité mais certaines personnes les utilisaient pour la fabrication de bijoux », a indiqué Gatien Ondaye Obili précisant qu'en concertation avec les syndicats des commerçants, un nombre important de pièces et de billets avaient été mis en circulation dans des pharmacies et boutiques. « En les ciblant, on a souhaité une large diffusion au sein de la population, nous attendons les effets. Concernant la qualité, le problème tient surtout au comportement des usagers », a-t-il expliqué.
La rencontre a été ponctuée de plusieurs exposés-débats, notamment sur la coopération monétaire dans la zone Cémac, l'émission monétaire, les systèmes et moyens de paiement ou encore des conditions de recrutement à la Béac. Un ballet traditionnel a également contribué au rayonnement de cette journée spéciale.
Rappelons que la Banque des États de l'Afrique centrale a reçu mandat d'assurer la stabilité monétaire de six pays : Tchad, République Centrafricaine, Gabon, Guinée Équatoriale, Congo et Cameroun.
L'espace économique et monétaire commun, une cause pour les jeunes
Clôturant les travaux, la deuxième directrice nationale adjointe de la Béac, Sylvanie Kaya, s'est félicitée de la qualité des échanges. Elle a demandé à chaque génération d'affirmer son engagement en faveur d'un espace économique et monétaire commun et intégré, s'appuyant notamment sur l'exemple de la zone euro.
« Tout ceci permet de garantir la paix et la sécurité, de se donner de plus grandes chances de prospérité économique. Les six États de la Cémac ont été des pionniers dans ce genre d'expérience », a-t-elle rappelé, soulignant que la solidarité était un fondement culturel en Afrique centrale.
Sylvanie Kaya a souhaité que la Béac, qui a relevé de nombreux défis, continue sur cette lancée. « C'est pour cela que je n'en appelle surtout aux jeunes, pour qu'ils fassent encore plus que ce que les anciens ont fait, en allant vers une zone monétaire et économique commune », a-t-elle conclu.
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