Commerce : création du guichet unique des opérations transfrontalières

Photo : Aimé Parfait Coussou-Mavoungou.

Le ministre délégué des Transports et de la Marine marchande, Aimé Parfait Coussou-Mavoungou, a fait cette annonce, le 27 avril au Palais des Congrès, à l'issue de son audition lors de la séance plénière à l'Assemblée nationale.

Ce guichet à caractère industriel et commercial, doté d'une autonomie financière, a pour intérêt de faciliter les opérations commerciales, de réduire le coût du passage portuaire et de simplifier les formalités administratives afin d'anéantir l'action des malfrats.

Instrument de contrôle fiscal, douanier et bancaire, la mise en œuvre de cet établissement a été estimée à près de quatre milliards de FCFA. Ce guichet disposera d'une base de données électroniques conforme à ses missions et à ses convenances afin d'améliorer la qualité de ses services. À cet effet, plusieurs antennes seront installées dans différents points d'entrée et de sortie des marchandises au niveau national, éventuellement au port de Brazzaville.

Cette structure sera dirigée par un conseil d'administration impliqué dans le commerce extérieur à travers un partenariat public-privé. Il s'agit des échanges entre acteurs économiques, notamment le service des douanes, des impôts, du conseil congolais des chargeurs des ports, du ministère du Commerce et des autres services techniques, les importateurs et exportateurs ainsi que les transitaires.

Un service plus efficaceSelon les propos d'Aimé Parfait Coussou-Mavoungou, c'est une révolution qui permettra d'éviter les fraudes fiscales et autres tracasseries. Il y aura une uniformisation des prix pour mettre fin au trafic illicite, à la lourdeur du processus d'importation et de dédouanement des marchandises aux frontières. « La situation actuelle des opérations transfrontalières n'est guère avantageuse, car elle n'obéit pas aux normes internationales. La mise en application de cette loi permettra au Congo d'avoir un meilleur classement dans le Doing business », a-t-il signifié, avant d'ajouter : « Avant l'adoption de cette loi visant la fluidité dans les mécanismes de gestion de la marchandise entrant et sortant du port autonome de Pointe-Noire, le transitaire disposait de 26 jours pour récupérer une marchandise au port, mais ces mécanismes seront réduits à trois jours. »

Avec pour objectif d'augmenter la performance afin d'améliorer le rendement du commerce extérieur, les manifestes seront désormais envoyés de manière électronique. « Les opérations commenceront désormais un jour après l'achat des marchandises. L'efficacité de cet établissement permettra de faire l'économie du temps dans l'ensemble des activités liées à la circulation des marchandises en transit dans la structure portuaire », a-t-il expliqué.

Pour rendre effective cette opération, une carte à puce sera mise à la disposition des acteurs économiques désireux d'effectuer le trafic transfrontalier. « Le commerce maritime est international, nous ne pouvons pas nous recroqueviller avec l'évolution actuelle du monde. Toutes les infrastructures que nous mettrons en œuvre feront que le Congo s'ouvre vers l'extérieur en créant les conditions nécessaires dans les zones portuaires, fluviales, terrestres et maritimes », a conclu Aimé Parfait Koussou-Mavoungou.Josiane Mambou-LoukoulaPhoto : Aimé Parfait Coussou-Mavoungou.

Par Jrang An@go.

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