Département du Kouilou : La Fondation Eni passe ses activités sociales à Eni Congo et cède ses actifs à l’État
Photo : La délégation accueillie á Mboukou 2. De gauche á droite: Luca Consantino, François Ibovi et André Raphael Loemba.
Écoles, Centres de santé intégrés, véhicules, puits d’eau potable… la richesse infrastructurelle congolaise vient de s’accroître, grâce à la Fondation eni-Congo, qui a cédé tous ses actifs à la République du Congo. La cérémonie de cession a eu lieu, le 14 septembre 2013, à Pointe-Noire, entre, d’une part, les ministres François Ibovi (santé et population) et André Raphaël Loemba (hydrocarbures), représentant le gouvernement congolais, et, d’autre part, M. Phillippo Uberti, secrétaire général de la Fondation Eni, en présence de Mme Fatoumata Binta Diallo, représentante de l’O.m.s au Congo, M. Luca Consentino, directeur général de Eni Congo, et des autorités locales du département du Kouilou, dont le préfet Fidèle Dimou et le sous-préfet de Hinda, M. Fayette Mikano.
Bien avant la cérémonie de cession des actifs à l’Etat congolais, la délégation gouvernementale et celle de la Fondation Eni, ont effectué, dans la matinée, une visite des infrastructures concernées par la cession dans les villages de Siala, Mboukou et Tchitondi ainsi qu’à la base industrielle de la société Eni Congo, au site on shore de Mboundi. Au cours de cette visite, les autorités congolaises ont, effectivement, constaté les réalisations de la Fondation Eni.
Plus question pour les quatre cents habitants de Siala, village du district de Hinda, d’effectuer la corvée de descendre, chaque jour, au fond d’une vallée, pour aller chercher l’eau de la rivière qui y coule. Le village est desservi en eau potable, grâce à un château d’eau de 6 mètres-cubes construit par la Fondation Eni, qui a aussi installé des fontaines dans certains coins du village, comme pour «rapprocher davantage les populations de l’eau», selon l’expression de M. Marc Nkoko, un des responsables de la société Eni Congo.
Le ministre François Ibovi s’est réjoui de cette réalisation et a recommandé aux bénéficiaires de veiller, quotidiennement, à la potabilité de l’eau et à sa bonne gestion.
Pour leur part, les habitants du village Tchitondi sont satisfaits de la réhabilitation de leur école par la Fondation Eni. Aujourd’hui, ils ont un établissement scolaire moderne, flambant neuf, qui offre à leurs enfants les meilleures conditions d’études, et des logements convenables pour les enseignants.
Le projet intégré de Hinda
Par ailleurs, dans le souci de promouvoir le développement socio-économique des communautés voisines de ses installations (site on shore de Mboundi) sur le territoire du district de Hinda, la Fondation a doté de nombreux villages en infrastructures de base, à travers un projet intitulé: «Projet intégré Hinda» (P.i.h).
Démarré en 2011, le P.i.h couvre une zone de 4000 Km², soit vingt-deux circonscriptions administratives incluant une cinquantaine de villages, pour une population évaluée à plus de 25.000 habitants. Grâce au P.i.h, des villages de Hinda sont, aujourd’hui, pourvus de Centres de santé intégrés (C.s.i), dont celui de Mboukou. Cinq écoles sont déjà prêtes sur les dix qui figurent dans l’agenda de ce projet. Une politique sociale dont le but est d’augmenter le taux de scolarisation dans la zone du P.i.h. Douze forages d’eau sont déjà opérationnels sur la cinquantaine envisagée. «Au travers du Projet intégré Hinda (P.i.h), Eni Congo se place en véritable partenaire dans l’amélioration des conditions de vie des populations et contribue ainsi à l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement», a dit Luca Consentino, le directeur général de Eni Congo, dans son mot de circonstance.
C’est ce patrimoine constitué par toutes ces réalisations sociales que la Fondation Eni a cédé, le 14 septembre 2013, à l’Etat congolais, à travers le Ministère de la santé et de la population. Visiblement satisfait, le ministre François Ibovi a adressé de vifs remerciements à la Fondation Eni, tout en prenant la ferme résolution de bien gérer ce précieux patrimoine, pour le bien de la population. Une satisfaction légitime, puisque son département ministériel est le principal bénéficiaire du patrimoine d’Eni Fondation au Congo.
Le ministre Ibovi a invité les autres entreprises installées au Congo, à suivre l’exemple de la société Eni. «Merci à la Fondation Eni qui s’en va. Merci à Eni Congo de continuer, même en l’absence de la fondation, de soutenir le Ministère de la santé et de la population, dans sa lourde tâche de mettre en œuvre la politique du chef de l’Etat dans le domaine de la santé. J’espère que son exemple de générosité ou de philanthropie à l’égard du peuple congolais sera suivi par d’autres entreprises installées en République du Congo. Je voudrais aussi espérer que les activités en cours connaîtront toujours son attention particulière et qu’il nous accompagnera aussi dans d’autres initiatives qui nous permettront de relever, chaque fois que c’est possible, le niveau de notre système de santé», a indiqué le ministre Ibovi. «Le gouvernement s’engage à poursuivre les activités que la Fondation Eni transfert à la République du Congo, à travers le Ministère de la santé et de la population. Je voudrais rassurer Eni Congo de ce que le ministère veillera à ce que ce matériel soit utilisé à bon escient», a-t-il poursuivi.
Un engagement pour un développement socioéconomique local pérenne
Eni Fondation s’en va. Mais, c’est la société Eni Congo qui poursuivra ainsi ses activités sociales qui prévoient la continuation des stratégies de vaccination mobile dans les zones les plus reculées du département du Kouilou, et dans le département de la Cuvette. Mais, le P.i.h va bien au-delà du seul secteur de la santé: il va réhabiliter des écoles, construire des forages pour l’accès à l’eau potable, booster la production agricole, à travers les «champs-écoles» et la construction d’un centre d’apprentissage de techniques de plantation des essences vivrières (maniocs) avec une banque de semences.
En matière d’énergie, Eni Congo se chargera de connecter les villages à sa base de Mboundi où l’électricité est déjà disponible.
Si le Congo a plusieurs partenaires dans le domaine du développement social, la Fondation Eni doit être l’un des plus sûrs. Tant elle a déjà fait ses preuves dans l’accompagnement du Congo dans l’exécution de ses différentes politiques de développement sanitaires. Grâce au projet «Kento Mwana», plus de 1.153 femmes, dont 430 enfants, ont suivi tout le protocole de prévention contre la transmission du V.i.h-sida de la mère à l’enfant. Le projet «Salissa Mwana», quant à lui, a permis l’acquisition de plus de 446.226 doses de vaccin, faisant ainsi monter la couverture vaccinale de 60 à 83%. Ces deux projets phares résultent de la signature, en 2009, d’une convention de partenariat entre le Ministère de la santé, le C.n.l.s (Centre national de lutte contre le sida) et la Fondation Eni.
Par Jrang An@go.
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