Secteur privé : les chefs d'entreprise de Pointe-Noire souhaitent un accès plus facile aux crédits

Photo 1 : Joseph Ibara, au centre, entouré de Mohamadou Hayatou et de Monique Courchesne lors de l'atelier de Pointe-Noire.   Photo 2 : Les participants suivant un exposé.

Destiné à sensibiliser le monde des affaires au mauvais classement de la République du Congo dans le rapport Doing Business de la Banque mondiale (BM) - qui mesure l'attractivité d'un pays dans le secteur privé -, un atelier a réuni les acteurs ponténégrins le 31 janvier
L'atelier de Pointe-Noire succède à celui de Brazzaville qui s'est tenu le 28 janvier sous le patronage d'Isidore Mvouba, ministre du Développement industriel et de la promotion du secteur privé. Organisé par la BM, il entre dans le cadre de son Projet d'appui à la diversification économique (PADE), un projet d'assistance technique exécuté en partenariat avec la Banque africaine de développement (BAD), l'Union européenne et l'Agence française de développement. L'atelier de Pointe-Noire était placé sous la houlette de Joseph Ibara, coordonnateur dudit projet pour le gouvernement congolais.
Pour rendre le pays attractif et améliorer le rang du pays dans le classement Doing Business, le gouvernement congolais a engagé un programme de diversification économique, particulièrement du secteur privé hors pétrole, d'un montant global de 36 milliards FCFA dont la mise en œuvre bénéficie du soutien de la BM. Ce programme concerne la mise en place d'une plateforme public-privé pour identifier les réformes nécessaires, la création des PME, l'appui aux sociétés du privé dans le développement de leurs activités ainsi que l'appui à la réforme du CFCO.
Des préoccupations sur l'accès aux crédits ont été émises au cours des échanges qui ont suivi les présentations, entre autres, sur le mémorandum de Pointe-Noire et sur l'environnement des affaires du Congo qu'ont faites Mohamadou Hayatou, en charge des projets et du développement du secteur privé pour le compte de la BM, et Monique Courchesne, IPC chef de programme pour l'Afrique centrale. Pour les chefs d'entreprise, accéder aux crédits demeure un casse-tête pour les PME, ce qui les empêche de développer leurs activités. La principale difficulté reste, selon eux, le taux d'intérêt qu'il jugent toujours trop élevé. Ils ont aussi souhaité que l'État appuie financièrement les PME ainsi que la formation des jeunes.
Répondant à leurs préoccupations, Mohamadou Hayatou et Monique Courchesne ont expliqué que le taux d'intérêt était lié au risque : plus il y a de risques, plus le taux est élevé. En matière de crédits, la loi sur la sécurité immobilière constitue une garantie. L'instauration des lois pour la mise en place d'un bureau de crédits est aussi un moyen pour pallier les problèmes d'accès aux crédits. Ils ont aussi indiqué que des fonds destinés à appuyer les jeunes et les PME étaient disponibles.
Concernant la mise en œuvre de la politique de diversification, Mohamadou Hayatou a indiqué : « Qui dit diversification, dit investissement et il n'y a pas de diversification sans réformes. Les choses ont véritablement commencé à changer. Il y a une volonté manifeste du gouvernement de réaliser le projet et il met les bouchées doubles avec les partenaires pour cela, car il se sent dans l'urgence de fournir des résultats. »
Par Jrang An@go.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Afric oil & Gas corporation : Le ministre André-Raphaël Loemba a inauguré la station-service Afric’ Trois Francs de Bacongo

S.n.e (Société nationale d’électricité) : Des perturbations d’électricité annoncées à Brazzaville et Pointe-Noire