Coût de la vie : le ministère du Commerce s'imprègne des dures réalités quotidiennes

Respecter l'harmonisation des prix est une des conditions indispensables pour lutter contre l'augmentation effrénée des prix des denrées alimentaires dans les marchés

La ministre du Commerce et des approvisionnements, Claudine Munari, a constaté lors de sa tournée des 23 et 24 décembre que parmi les dix importateurs existants chacun avait son prix.

La première journée, elle s'est rendue dans quelques chambres froides de Brazzaville, dont Guenin, la Soalco, la Congolaise des mousses et des plastiques, la Scac (Société congolaise d'alimentation et des congelés), Johnny et Sundeep. Des différences de prix importantes sont apparues, qui suscitent de vives critiques de la part des commerçants rencontrés sur place. Ceux-ci ont dénoncé l'attitude des grossistes qui vendent sans vergogne leurs marchandises à un prix supérieur au prix homologué, réaffichant le prix officiel au passage des contrôleurs.

Cette visite a été l'occasion pour Claudine Munari de se rendre compte de la disponibilité des produits alimentaires sur les marchés. Elle a pu vérifier si les recommandations faites aux chambres froides avaient été respectées, tels la tenue d'un facturier, l'affichage des prix, l'ordre dans les rayons, etc. Quelques-unes d'elles se sont mises au pas, d'autres non.
 
Lors de la seconde journée, elle s'est rendue dans différents marchés de Brazzaville. À Bacongo, Ouénzé et Moungali, les vendeurs comme les acheteurs déplorent la hausse des prix. Les vendeurs n'ont pas le choix, ils se procurent les marchandises à un coût élevé et doivent en tirer un bénéfice. C'est le panier de la ménagère qui en prend un sérieux coup : le poulet (1 300 grammes) de marque Mama, qui devrait se vendre 1 475 FCFA au détail en coûte 2 400 ; la viande fraîche au kilo est vendue 3 500 FCFA alors qu'elle est achetée 2 800 FCFA ; le poisson coûte 2 000 FCFA au lieu des 1 500 prescrits.
 
Claudine Munari a promis de rencontrer dans les prochains jours tous les acteurs intervenant dans la chaîne de distribution afin de réviser certaines dispositions de la loi. Néanmoins, pour certains commerçants, le problème du prix ne trouvera pas de solution tant que le pays dépendra à près de 80% de ses importations. 

                                         Par Jrang An@go.

Commentaires

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Afric oil & Gas corporation : Le ministre André-Raphaël Loemba a inauguré la station-service Afric’ Trois Francs de Bacongo

S.n.e (Société nationale d’électricité) : Des perturbations d’électricité annoncées à Brazzaville et Pointe-Noire

Secteur privé : les chefs d'entreprise de Pointe-Noire souhaitent un accès plus facile aux crédits