CHRONIQUE - Préparer la jeunesse au débat
En 2007, l'École Polytechnique du Canada accueillait le
championnat national de débat étudiant de la Société universitaire canadienne de
débat inter-collégial. Plusieurs universités prestigieuses y étaient
représentées, parmi lesquelles le Collège militaire Royal du Canada, l'École
Polytechnique de Montréal, HEC Montréal, l'Université d'Ottawa, etc.
Ferréol Constant Patrick Gassackys
Par Jrang An@go.
En réalité, ce qui peut paraître comme une expérience nouvelle remonte à la
période antique ou bien avant pendant laquelle des hommes de savoir tels
Socrate, Aristote ou Platon inventaient déjà les écoles du savoir. Quoiqu'il en
soit, depuis plus de cinquante ans maintenant, les élèves du secondaire de
toutes les régions du Canada se réunissent une fois par an à McGill pour
débattre de choses et d'autres dans un esprit d'échanges respectueux où bien sûr
l'habileté oratoire est mise à l'épreuve.
Tout ce cheminement louable n'aura finalement tendu qu'à un but, apprendre
aux jeunes à bâtir un raisonnement, examiner rationnellement toute idée qu'ils
partagent ou non et à s'assurer que leur raisonnement est solide et
convaincant.
L'Afrique centrale, qui ne demeure pas en reste, a démarré en août dernier
avec l'université de Dschang au Cameroun par une rencontre particulière où près
de 200 étudiants venus de partout se sont réunis pour débattre sur des questions
d'actualité dans un esprit de compétition. À la clé de nombreuses distinctions,
parmi lesquelles meilleurs juges, meilleurs orateurs ainsi que meilleures
équipes, débatteurs et juges dans le but de décrocher des tickets pour les
grandes compétitions panafricaines et mondiales prévues au Zimbabwe et aux
Phillipines.
Ainsi pour ce mois de décembre, plus précisément du 4 au11, ce sont plus de
300 universités africaines qui ont été reçues pour les compétitions du Zimbabwe
à Bulawayo, Harare ouest, au prestigieux Falcon College. Au cœur de ces
rencontres universitaires, le débat devient un jeu formel d'argumentation et de
discours, désormais régi par un ensemble de règles dans lequel deux ou plusieurs
équipes s'opposent sur une résolution donnée dans une série de discours.
Le débat en compétition utilise les outils de l'argumentation pour débattre
et discuter des questions importantes portant sur l'actualité, les croyances,
les politiques du gouvernement et des propositions sur la façon d'améliorer le
monde ou faire face aux problèmes de la société.
Le débat, tel que présenté, devient un excellent jeu populaire, bénéfique à
la fois aux spectateurs et aux pratiquants. Les spectateurs s'y informent,
apprennent, se divertissent et apprécient les différents talents. L'on expose
aussi de nouvelles façons de percevoir un problème ou une question. Le débat, en
fait, est présenté sous l'angle d'un jeu passionnant et instructif, plus
encore.
Le débat, objet de notre propos, est à encourager car il développe des donnes
de compétence, les débatteurs, généralement très cultivés, produisant de bonnes
performances scolaires. En communauté, comme en milieu professionnel, être
capable de gérer les conflits, de bien communiquer, de faire une analyse
convaincante et de présenter ses idées ou arguments à un groupe sont des
compétences rares et très appréciées.
Nous devons donc souscrire à ces rencontres qui permettent des ouvertures
d'esprit et aussi une ouverture par rapport aux autres. La jeunesse, principale
concernée, reste ainsi informée sur l'actualité ; elle peut aussi interpréter
différents rôles, se positionner dans le contexte et la situation des
autres.
Ferréol Constant Patrick Gassackys
Par Jrang An@go.
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